LES AUTEURS

DOMINIQUE VINCK

Dominique Vinck est un sociologue des sciences et de l’innovation et créateur de bandes-dessinées.

Professeur honoraire à l’Université de Lausanne (Suisse), il a également enseigné à l’Université de Grenoble (France) et à l’Université de Los Andes (Colombie).

Ingénieur chimiste et des industries agricoles (Gembloux Agro-Bio Tech), licencié en philosophie (UCL – Louvain-la-Neuve) et docteur en socio-économie de l’innovation (École des Mines de Paris), habilité à diriger les recherches (Univ. Grenoble), ses travaux ont porté sur les articulations entre sciences, techniques et sociétés.

Sa thèse de sociologie porte sur l’ethnographie d’un laboratoire de recherche en biochimie cellulaire et l’analyse de 120 réseaux de coopération scientifique au niveau européen (domaine de la santé).

Dans ce cadre, il avance la notion d’objet intermédiaire.

Il mène aussi un travail d’ingénieur sur les transferts de technologies, les technologies appropriées et la revalorisation des technologies autochtones (Muchnick et Vinck, La transformation du manioc, PUF, 1984).

De plus, il est l’auteur d’un travail de philosophie sur les enjeux éthiques du génie génétiques.

À la fin des années 1980, aux Facultés universitaires de Namur, il participe à la création de la Cellule interfacultaire de Technology Assessment (CITA).

En 1992, il est nommé Maître de Conférence à l’Université Pierre Mendès France et à l’Institut National Polytechnique de Grenoble, puis Professeur des Universités en 1997.

Dominique Vinck était membre du laboratoire CRISTO, puis Pacte, de Grenoble, où il a contribué au développement d’une sociologie de l’innovation et des études sociales sur les sciences et les techniques.

Avec le sociologue Alain Jeantet et des chercheurs en mécanique, il a repris et adapté sa notion d’objet intermédiaire pour l’analyse des processus et activités de conception.

En 2006, il participe à la fondation de la Société d’Anthropologie des Connaissances qu’il préside jusqu’en 2013 et dont il a dirigé la revue (Revue d’Anthropologie des Connaissances [archive]) jusque fin 2024.

Dominique Vinck était également impliqué dans les réseaux latino-américains d’études sociales des sciences et des techniques (ESOCITE, revue REDES, Professeur invité à l’Université nationale de Colombie et à l’Université de Los Andes) et dans les revues Engineering studies et Science & Technology Studies.


En 2011, il a rejoint l’Université de Lausanne (Suisse) en tant que Professeur ordinaire et Membre du STSLab (STSLab [archive]).

Avec des chercheurs de plusieurs Facultés, Dominique Vinck a créé le Laboratoire de cultures et humanités digitales (LaDHUL), puis de 2019 à 2021, il a dirigé l’Institut des Sciences sociales.

Il enseignait également à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne dans le cadre du Collège des Humanités.

En 2025, il est nommé Professeur honoraire de l’Université de Lausanne, puis rejoint la Belgique.

En 2023-2025, Dominique Vinck scénarise, dessine et édite une première bande dessinée en sciences sociales sur le glyphosate et sa controverse. Il projette une série autour de son héroïne Mitra.

La carrière de Dominique Vinck est marquée par un investissement important dans l’étude des dynamiques scientifiques et de l’innovation, ainsi que dans le travail éditorial.

Il a toujours aimé s’engager dans des entreprises collectives, souvent interdisciplinaires, entreprises qu’il a tenu à faciliter par un important travail de petite main, préférant le rôle de secrétaire à celui de dirigeant.

Parmi les derniers projets de grande ampleur lui tenant particulièrement à cœur, nous pouvons noter son désir de valoriser les sciences sociales, et les STS en particulier, au travers de la conception d’une série de bandes dessinées.

PUBLICATIONS

– Vinck (Dominique) (2020 – 2ème éd.) Humanités numériques : la culture face aux nouvelles technologies, Coll. Idées reçues, Paris : Le Cavalier Bleu (publié également en espagnol et en vietnamien).

– Vinck (Dominique) (2019), Les métiers de l’ombre de la Fête des Vignerons, Lausanne : Antipodes.

– Vinck (Dominique), Hubert (Matthieu) (2017), Nanotechnologies : l’invisible révolution. Paris : La Cavalier Bleu.

– GOULET (Frédéric), VINCK (Dominique) (éd.) (2022). Faire sans, faire avec moins. Les nouveaux horizons de l’innovation. Paris : Presses des Mines.

– GODIN (Benoît), GAGLIO (Gerald), Vinck (Dominique) (eds.) (2021). Handbook on Alternative Theories of Innovation, Cheltenham: Edward Elgar.

– Clausen (Christian), Vinck (Dominique), Petersen (Signe), Dorland (Jens). (eds.) (2020). Staging Collaborative Design and Innovation: An Action-Oriented Participatory Approach, Cheltenham : Edward Elgar.

– GODIN (Benoît), Vinck (Dominique). (eds.) (2017). Critical studies of innovation: Alternative approaches to the pro-innovation bias, Cheltenham: Edward Elgar.

– Audetat (Marc), BARAZZETTI (Gaïa), Dorthe (Gabriel), Joseph (Claude), Kaufmann (Alain), Vinck (Dominique) (éds) (2015), Sciences et technologies émergentes : pourquoi tant de promesses ?, Paris : Hermann.

– Sainsaulieu (Ivan), Vinck (Dominique) (2015), Ingénieur aujourd’hui, Lausanne : PPUR.

– Miège (Bernard), Vinck (Dominique) (éd.) (2012), Les masques de la convergence. Enquêtes sur sciences, industries et aménagements. Paris : EAC.

– Chalas (Yves), Gilbert (Claude), Vinck (Dominique) (dir.), (2009). Comment les acteurs s’arrangent avec l’incertitude ? Paris : EAC.

– Vinck (Dominique) (2007). Sciences et société. Sociologie du travail scientifique. Paris : A. Colin (également en anglais et en espagnol).

– VINCK (Dominique), (2000) Pratiques de l’interdisciplinarité. Mutation des sciences, de l’industrie et de l’enseignement, Grenoble : PUG.

– VINCK (Dominique) (éd), (1999) Ingénieurs au quotidien. Ethnographie de l’activité de conception et d’innovation, Grenoble : PUG (également en anglais et en portugais).

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